vendredi 12 novembre 2010

Peindre les images de soi


Peindre donne à voir ce qui demeure enfoui dans la lumière lovée au cœur de soi. Les images révélées sur la toile nourrissent la connaissance de soi et la relation à l’autre pour la création d’un monde meilleur.

Peindre est ma passion, ma voie de reconnaissance et de connexion avec mon essence, ma canalisation, ma vision et ma mission. Peindre est un outil d’incarnation en mettant au monde mes espaces invisibles avec lesquels je peux, enfin, être en relation. C’est au cœur d’un de ces moments de création que je souhaite naviguer avec vous par mon accompagnement dans ma foi inébranlable en l’émergence et la manifestation du meilleur de soi.

L’approche que j’ai créée est écologique, en ce sens qu’elle respecte le rythme de chacun, car c’est l’artiste qui décèle lui-même les trésors enfouis dans son mystère de vie. Je ne suis pas celle qui interprète, je suis celle qui guide par davantage de questions que de réponses ainsi que par des observations; car chacun possède ses réponses et ses avenues. Il s’agit simplement d’ouvrir le chemin qui mène à notre source. La voie de la créativité par la peinture en est un. Les journées sont ponctuées de moments de l’intérieur vers l’extérieur et de l’extérieur vers l’intérieur.

Je vous propose une invitation à peindre qui éveillera et nourrira certainement votre sensibilité à Qui vous êtes en relation avec votre propre nature, avec le monde de vos profondeurs, avec votre inconscient et avec les forces irrationnelles qui vous habitent en communion avec le rationnel. Cette formule de stage-création agit en équilibre avec les deux hémisphères du cerveau, avec le Yin et le Yang, avec la verticalité et l’horizontalité de l’Être, avec le corps et l’esprit… Si l’âme vous appelle, vous vous y retrouverez.

Découverte et approfondissement de soi par le biais de la peinture, de l’écriture et par des exercices de visualisation et d’introspection, voilà le menu de ces deux stages week-end de novembre. Cette expérience vous permettra de contacter vos besoins, vos forces et votre mission, d’apprivoiser vos ombres, d’éveiller la lumière, de réveiller la guérison et plus encore.

Le stage « Peindre ma nature » est orienté vers la rencontre avec votre essence, vos couleurs, vos forces, vos qualités et vers ce qui est au rendez-vous du jour afin d’actualiser le meilleur de vous-même au quotidien. Ce stage se vit dans un chalet aux abords d’un lac muni de toutes les commodités nécessaires pour votre mieux-être dont un spa. Les repas ne sont pas inclus ; vous êtes invités à apporter votre nourriture et prévoir que le repas du soir sera sous la formule communautaire.

Le stage « Peindre avec son ventre, se donner la vie » est, pour sa part, soutenu par les énergies de la matrice, qu’on soit homme ou femme. Peindre à partir du ventre appelle un retour au corps, à son corps, à sa sensibilité à entendre ce qui est au profond de soi afin d’y découvrir les trésors cachés. Le stage se déroule dans un lieu où les vibrations de la matrice sont élevées par un travail constant dans le sens de la guérison, de l’éveil et de l’ouverture à Qui nous sommes. Venez profiter d’une occasion de vous reconnaître dans votre force créatrice de la matrice physique, énergétique, spirituelle et émotionnelle.

À venir :
Stage-vacances : « Peindre ma nature »
Quand : Du 19 au 21 novembre 2010
Où : Chalet au Lac Denison, Cantons de Cleveland, Estrie
Investissement sur soi : 280$ (matériel, hébergement et taxes inclus)

Stage week-end : « Peindre avec son ventre, se donner la vie »
Quand : Du 26 au 28 novembre 2010
Où : Productions Lunasol, rue St-Nicolas, Montréal
Investissement sur soi : 250$ (matériel et taxes inclus)

Stage-vacances: « Peindre avec son ventre, se donner la vie »
Quand : Du 1 au 3 avril 2011
Où : Les Champs Mélisey, France
Investissement sur soi : 180Euros (matériel et taxes inclus)

Stage-vacances : « Peindre en République Dominicaine »
Quand : Du 14 au 21 mai 2011
Où : Villa Brie, République Dominicaine
Investissement sur soi : sur demande

Atelier d’un jour : « L’animal, Le masque Portrait de mère, Portrait de père, L’autoportrait, Mi-humain/mi-animal et Le corps »
Quand : à compter du 4 décembre 2010
Où : Drummondville
Investissement sur soi : 75$ (taxes et matériel inclus)

Atelier : « Les mardis ateliers », venez peindre avec moi
Quand : tous les mardis de 13h à 15h30 et 18h30 à 21h
Où : Drummondville
Investissement sur soi : 15$

mercredi 10 novembre 2010

L'inspiration du moment présent

Témoignage d’une expérience peut inspirer autant la personne qui en fait le récit que ceux qui tendent l’oreille pour s’en nourrir.

Les derniers jours ont été fort inspirants tant par leur intensité, leur beauté, leurs découvertes, leur créativité et pour tous les cadeaux insoupçonnés au cœur de l’atelier qui s’est terminé le 20 août au Lac Perkins à Danville. « Peindre en nature, peindre ma propre nature » fut le thème de cette semaine consacrée à la découverte et à l’approfondissement de soi. Ce fut un réel privilège pour moi d’accompagner femmes et homme sur la voie du Soi par la peinture.

Je demeure touchée, émue et honorée par le cheminement authentique de chacun. Je demeure ravie par des moments de joie, de rires, d’émotions, de chants, de sororité et de fraternité sincères créés par des liens qui se sont tissés tout au long de cette semaine autour des pots de couleurs et de toiles qui ne demandaient qu’à être maculées par des légendes personnelles. La galerie d’art du cœur et de l’âme s’est garnie peu à peu dans la fluidité d’un lieu propice à l’intériorisation et à l’extériorisation.

Je vous invite à recevoir les lignes qui suivent tel un éloge à la vie, à la créativité et au moment présent ; j’ai rédigé ce témoignage sensible dans l’empreinte ombragée d’un peuplier du Lac Perkins :

Une matinée, le soleil, la brise du vent, une plume et un journal de bord… Je respire ce moment, le plus beau des présents.

Maxime se glisse dans le spa. Carole sort du chalet le sourire aux lèvres et pinceaux à la main. Florence se fait dorloter par les mains enveloppantes de Marguerite qui masse comme un ange. Claire s’adonne à l’écriture devant sa toile aux abords du peuplier. Line s’affaire à s’installer près de Claire, fidèles complices depuis le premier jour. Deux arbres les entourent et répandent sur elles l’ombrage nécessaire pour apaiser les rayons brûlants de ce soleil d’août. Derrière moi, le bruissement du pinceau sur le tableau de Carole charme les rosiers qui sont aux premières loges de son monde imaginaire.

La reconnaissance au cœur, je profite de l’étendue du feuillage des arbres sous lesquelles je laisse couler les mots alors que deux suisses se pourchassent à mes pieds en compétition pour une noix, gracieuseté de ma réserve personnelle.

Nous en sommes à la sixième journée, la dernière d’un atelier de retour à soi par la peinture en nature. « Peindre ma nature, peindre ma propre nature » comme trame, la couleur comme fibre et la force du groupe comme liant.

Le suisse épie et poursuit son congénère. Un enlacement ludique et vigoureux s’enchaîne à la danse furtive de ces deux casse-noisettes.

Ici, c’est le bonheur du recueillement et du ressourcement, le soin du corps et de l’âme par la peinture. Le lac nourrit nos méditations et nos exercices matinaux ; sa présence nous porte, nous transporte et supporte tout ce travail avec l’inconscient et avec le monde des profondeurs.

La peinture est au rendez-vous pour les prochaines heures. Chacun apprivoise son monde imaginaire et en dépose les traces mnémoniques sur le canevas. Plus tardivement, le groupe se retrouvera autour des tableaux pour un fructueux partage.

Et moi, je veille. Je veille avec bienveillance aux mouvements du moment présent. Je veille telle la Pachamama de mon tableau qui porte, accueille et protège la Nouvelle Terre des Femmes Sacrées avec amour et reconnaissance. Je veille. Je veille aussi sur moi. Être dans l’Être. Être en relation avec soi et en relation avec l’autre par l’intermédiaire de l’image peinte qui parle inévitablement du soi.

Je les vois se déplacer, couleurs à la main ; je les vois laisser leur trace au cœur de cette nature généreuse. Je les vois, ces femmes et cet homme qui ont choisi une rencontre avec eux-mêmes sous le thème de « l’Arbre de vie », apogée de cette semaine pendant laquelle nous avons parcouru « ma terre intérieure » (jour 1) en qui nous avons confié « notre semence » (jour 2), que nous avons nourri du « fluide de vie » (jour 3), du « feu de vie » (jour 4) et du « prana de l’air » (jour 5). « L’Arbre de vie » de ce jour induit la récolte qui ne demande qu’à nourrir de ses fruits.

Aujourd’hui, je veille au grain. Le temps est savoureux dans cet aparté de la vie qui file à cent milles à l’heure. Le temps se laisse prendre, se laisse toucher et se laisse aussi investir par le capital de l’âme. Déjà, en cette sixième journée, il offre ses fruits et le mûrissement temporel favorise la moisson de la semaine.

Peindre son jardin intérieur, en dévoiler les découvertes et accepter ce qui est dans l’ici et maintenant relèvent d’un certain courage, celui d’être soi. Le courage, l’humilité et l’audace de voir et de reconnaître le reflet de soi dans le miroitement de la couleur sur le canevas. C’est un privilège d’accompagner dans la découverte du trésor qui se love au cœur du soi. Il y a du sacré dedans. Le sacré est ici et maintenant et je l’honore.

Ce soir, ce sera notre dernière soirée ensemble. Il y aura les rires, éclatants et chantants, qui ont ponctué ce pèlerinage au cœur du cœur de notre cœur.
Ce soir, on chantera les mélodies d’autrefois qu’un mot, un seul parfois, sait raviver. Ces mélodies qu’on oublie au plus profond de soi, comme nos mémoires d’enfances, des passages oubliés qui prennent la forme de passages obligés que le processus d’auto guérison de l’âme interpelle pour libérer l’espace intérieur et pour gagner du territoire créatif.
Ce soir, il y aura un festin varié, comme à tous les soirs.
Ce soir, la fébrilité sera au rendez-vous, comme à tous les jours.
Ce soir, l’authenticité flirtera avec la complicité dans la beauté et dans la mesure de l’investissement de chacun.
Ce soir, c’est « Le début d’un temps nouveau », superbe mélodie du bord de l’eau, car le pèlerinage intérieur avec la peinture propulse la renaissance à soi-même.

Demain matin, nous bouclerons nos bagages enrichis par les multiples traces de ce parcours, par d’intenses messages de vie et par la clarté de ce qui est, ici et maintenant.

Demain, le quotidien nous entendra chanter, haut et fort, « Que c’est beau, c’est beau la Vie » !

Si vous souhaitez vivre l’extraordinaire expérience de la peinture afin d’y découvrir et d’y approfondir votre monde intérieur, votre imaginaire et votre créativité au quotidien, je vous invite à vous abonner à ma liste d’envois et à surveiller le calendrier des activités via Alchymed et mon site internet.

vendredi 22 octobre 2010

Le miracle de la vie

L’opportunité de se créer

En 2008, une étude révèle qu’un Québécois sur cinq démontre des symptômes de détresse psychologique élevée et pour les femmes, l’étude dénombre deux sur cinq.
C’est un constat alarmant et préoccupant car, nécessairement, au moins une personne de notre entourage souffre actuellement. Et vous êtes peut-être l’une d’entre d’elles !

Vous me direz que la souffrance fait partie de ce monde ! Elle va et elle vient même que parfois elle s’incruste parce qu’on lui creuse son nid. L’être humain souffre physiquement et psychologiquement quand ses besoins ne sont pas satisfaits et quand il demeure dans l’inconscience de son pouvoir de se transformer et de se créer. Lourd des blessures de son passé, il porte en plus celles de sa généalogie.

Pourquoi tant attendre pour sortir de l’enfermement de la souffrance ?
La peur engendre l’immobilisme ; la peur de perdre, peur du conflit, du rejet, du ridicule, peur de décevoir et surtout la peur de l’inconnu. C’est pour ces raisons que nous nous enfonçons dans des habitudes insatisfaisantes, dans des scénarios malsains et que nous répétons les mêmes formules perdantes bien que nous souhaitons mettre du piquant dans notre vie. Nous stagnons et nous nous créons des maladies dites de société.

« La folie est de toujours se comporter de la même manière et de s’attendre à un résultat différent », paroles d’Einstein.

Qu’attendons-nous pour créer une vie à la mesure de nos élans de vie, qui réponde à nos besoins, une vie d’accomplissements et de réalisations où les défis tissent nos pas ?
Nous attendons un miracle, nous cherchons la pilule-miracle, la thérapie-miracle... Nous ne trouvons pas la clé de notre propre prison alors nous invoquons l’Univers, les Anges et les Archanges de nous envoyer l’aide miraculeuse. Nous méditons, nous gérons nos émotions, nous ingérons des anxiolytiques et de la vitamine B en espérant qu’enfin les chaînes qui nous retiennent à notre souffrance physique, psychologique et mentale se dissolvent une fois pour toutes. Et nous oublions que la souffrance est de ce monde, mais qu’elle n’est pas « le monde ».

Et si ce miracle tant souhaité et tant attendu ne se trouvait pas à l’extérieur, s’il se lovait à l’intérieur de soi. Et si nous étions l’Alchimiste qui possède toute la connaissance et la sagesse ancestrale afin d’ouvrir les portes de tous nos possibles et si nous étions celui ou celle qui a accès à l’antichambre de la maladie et de la souffrance psychologique.
Peut-être me direz-vous que vous savez déjà tout ça ! Et bien, je vous mets au défi de passer à l’action et d’utiliser les clés qui s’offriront à vous par la peinture.

Je crois sincèrement que la clé du miracle réside à l’intérieur de soi puisque je l’observe au cœur des stages que j’offre. Le miracle apparaît sur la toile, au plus grand plaisir de celui ou de celle qui l’a peinte : des pistes de vie, des forces vives, des rêves élucidés, des guidances de l’enfant intérieur, des solutions de sagesse, des choix à faire, des actions à poser, des silences à honorer…. Voilà autant de miracles qui émergent des réalisations créées par la peinture dans mes stages.

Peindre au cœur de mon approche, c’est s’offrir des outils d’incarnation. Peindre les images de soi, ses images intérieures, c’est se mettre au monde et s’incarner dans la couleur de sa vie. Il est temps d’accorder toute l’importance à notre monde intérieur. Sans pour autant en banaliser la force, nous avons mis beaucoup d’emphase sur le contact avec les Guides, les Anges et les Êtres de Lumière alors que Nous sommes des Êtres de Lumière qui possédons toute la sagesse et toute la connaissance. Toutefois, avec la même foi, avec tout autant de conviction, retournons le regard vers Soi afin de s’abreuver et de se nourrir à notre propre source pour en goûter les ressources.

Mon approche en peinture permet ce contact intime avec Soi. Elle favorise l’intériorisation et elle accorde l’importance à la communication entre le participant et ses images ou ses personnages intérieurs. Elle permet de faire connaissance avec soi, de découvrir ses forces et ses guidances, d’apprivoiser ses blessures et ses zones mal-aimées…

Pour moi, peindre c’est créer manifestement ce qui était jusqu’alors invisible ; c’est, par extension, se créer. Rendre visible l’invisible est le propre de l’acte de peindre par lequel le peintre donne naissance, par la forme et la couleur, à ce qui n’était qu’énergie, pulsion de vie, force vive. Je vous rappelle que nous sommes sur une planète où l’énergie se matérialise et que la terre est un lieu d’incarnation. Alors, je vous invite à choisir l’incarnation par la peinture, maintenant, afin de découvrir Qui vous êtes, pour mieux connaître d’Où vous venez et pour vous guider vers Où vous devez vous diriger.

Grâce à la peinture, vous donnez la vie, vous vous redonnez vie, vous vous ressuscitez d’entre les mort-vivants dans une éclosion de couleurs sous vos propres yeux. Vous peindre donne enfin à voir les personnages qui vous habitent derrière le masque social qui occupe, trop souvent, toute la place dans le miroir. La toile, maculée de l’image de soi, offre une opportunité indescriptible, celle d’entreprendre un dialogue avec les personnages démasqués et d’entrer en relation avec vous-même. Ce processus réveille la guérison et fait basculer les statistiques sur la santé. Soyons un acteur-créateur de santé et de vie et incarnons-nous totalement maintenant dans la joie et dans le plaisir que la peinture procure.

Je vous invite à jouer la carte de votre Soleil Intérieur en vous offrant l’opportunité d’un week-end création.

Pour enfin participer au miracle de la vie en vous mettant au monde à nouveau par la peinture, rejoignez Line Blouin dans le cadre des différents ateliers de création qu’elle offre. Devenez co-créateurs de l’Être merveilleux que vous êtes en mettant de la couleur dans votre vie.

Qu’attendez-vous pour créer le miracle dans votre vie ?

Ma propre nature

Miroir, Miroir, dis-moi…
Le miroir réfléchit-il mon moi véritable ? Est-il le reflet de ce qui coule dans mes veines ? Ai-je besoin du miroir pour confirmer mon identité ? Comment trouver la voie qui me conduira à la satisfaction de ma quête d’identité ?
Il n’y a pas que les miroirs de salle de bain qui reflètent ce que nous sommes. Les gens que nous fréquentons et les milieux dans lesquels nous vivons parlent de soi puisque nous les avons choisis consciemment ou inconsciemment.

Mais, qui suis-je ? Nous pouvons tenter le jeu et risquer quelques réponses : je suis une femme de race blanche ; je suis une mère ; je suis une peintre ; je suis une Québécoise ; je suis la femme de … ; je suis une amoureuse de la vie ; je suis…. En poursuivant ainsi la liste des Je Suis, découvrirons-nous qui nous sommes ?

Comme nous ne pouvons nous réduire à l’identification de nos fonctions sociales, de nos tâches familiales ou de nos loisirs, la question demeure et la réponse ne réside pas à l’extérieur mais à l’intérieur. Le « Qui suis-je » inclus le « D’où venons-nous ? » puisque nous sommes la somme de notre culture, de notre généalogie et de notre histoire de vie. Nous ne sommes pas seul à nous poser la question devant la glace en tentant de nous convaincre que le personnage qu’elle nous reflète est bien celui de l’être qui vibre en soi. Qu’en dites-vous ? Êtes-vous celle ou celui que le miroir vous renvoie ? Qui y voyez-vous ? Le personnage ou l’Être véritable ?

Non, nous ne sommes pas les seuls à nous creuser les méninges avec cette question. Des scientifiques se penchent sur les origines de la vie, des archéologues balaient la planète entière dans l’espérance de découvrir le premier jour de l’humanité, des astronautes parcourent la galaxie dans une quête incessante sur l’étendue et la nature de la vie, des psychologues accompagnent des êtres en quête de sens et tous sont motivés par la même question : Qui suis-je ?

Mais à qui cette question s’adresse-t-elle ? Au miroir, à Dieu, à l’âme ? C’est pourtant à nous-même qu’elle se pose, malgré l’image de soi que le monde extérieur nous retourne, image à laquelle nous tentons inlassablement de nous conformer en vue d’être aimé. Nous aspirons à devenir cette image proposée au détriment de la reconnaissance de notre propre nature. Nous devenons malgré nous un personnage.

Miroir, Miroir, dis-moi…
Être rassuré. Voilà ce que nous souhaitons : être rassuré sur notre identité et sur nos origines. L’être humain a besoin d’être sécurisé. Nous nous comparons aux autres pour nous situer dans la collectivité ; nous entrons en compétition pour nous rassurer sur la valeur de notre existence et, selon l’image artificielle dont nous sommes l’esclave, nous payons de notre nature profonde une existence basée sur l’émergence du personnage. Nous naviguons en mode survie.

Traverser le miroir…
Lorsque l’extérieur ne se fait plus aussi rassurant quant à l’image qu’il lui miroite et que le personnage qu’il s’est forgé le pousse vers son intériorité, l’être amorce un parcours initiatique : la traversée des miroirs.

Oser traverser le miroir, c’est oser sortir de sa zone de confort, s’ouvrir à de nouvelles expériences et à de nouvelles avenues pour s’offrir l’opportunité de faire connaissance avec soi à travers des conditions nouvelles. Pour ma part, j’aime aller voir Qui je suis ailleurs. Que ce soit dans un pays que je n’ai pas visité ou par une activité que je n’ai pas encore explorée ou simplement en empruntant un parcours automobile différent. Explorer le monde extérieur, en conscience et en résonance, fait vibrer des tonalités nouvelles qui éveillent notre propre nature. S’ouvrir à de la nouveauté et à du changement provoque un inconfort qui permet à des zones de soi de se manifester, cette expérience propose d’aller voir ailleurs, autrement, qui nous sommes. Même à travers le quotidien, retourner la caméra vers soi et observer son propre reflet en relation avec l’autre, avec l’environnement et à travers les expériences de vie, créent un tremplin qui fracasse les limites à la créativité, à se créer.

Je vous invite à traverser votre propre miroir. Je vous invite à défier votre mode de perception de vous-même qui vient de l’extérieur pour plonger dans la richesse du monde intérieur pour vous rapprocher de votre propre nature. La réponse au Qui suis-je repose au plus profond de soi et la voie de l’exploration intérieure par l’imaginaire est une source inépuisable de contentement. C’est ma voie de prédilection. Elle m’accompagne au quotidien. Elle est ma source, mon parcours et mon guide. Me peindre, sans pour autant m’appliquer à l’autoportrait, me révèle sans cesse Qui je suis. La peinture crée les morceaux du puzzle de ma nature profonde. Mes couleurs et mes formes peintes se matérialisent sur la toile et conjuguent à me refléter Qui je suis, dans ma fibre la plus intime, celle qui ondule à chaque instant de ma vie, tel le Roseau de Lafontaine.

Mieux se connaître, apprivoiser son monde intérieur et faire connaissance avec son identité profonde passent par l’expérimentation et par la conscience même de cette expérience. Plus nous vivons des expériences différentes, enrichissantes et ressourçantes et plus nous sortons de notre zone de confort plus les opportunités de nous connaître et de nous reconnaître se multiplient.

Je vous invite à traverser le miroir en prenant le risque de vous rencontrer et de faire connaissance avec vous-même par la peinture. PEINDRE EN NATURE, PEINDRE MA PROPRE NATURE, voilà la proposition que je vous fais par un séjour dans un chalet en bois rond, près d’un lac où nous nous offrirons l’opportunité de porter notre regard intérieur sur la nature et sur la nature en soi. Venez peindre avec moi, sur les thèmes que la nature offre, tel un miroitement de soi. Allons voir Qui nous sommes en nature, allons voir ce que la nature reflète de notre être profond.

N’attendons pas que notre personnage s’écroule sous la tempête, tel le Chêne de la fable de Lafontaine. Au cœur de notre forêt intérieure, retrouvons dans la force de la vulnérabilité du Roseau l’essence de notre propre nature.

jeudi 21 octobre 2010

Quand les images parlent

Les images de consommation

Nous vivons dans un monde d’images. Tout va trop vite et plusieurs échappent à notre conscience. Les heures passées devant le téléviseur ou à consulter la presse écrite ou simplement à circuler sur nos routes stimulent déjà grandement notre rétine. Nous sommes sans cesse sollicités, essentiellement par des images de consommation, non pas tant parce qu’elles nous incitent à consommer que parce que nous les consommons et ce, parfois à notre insu. Biologiquement et cellulairement, elles interpellent notre cerveau via nos deux hémisphères qui traitent l’information selon leur nature spécifique.

Sommairement et dès le premier contact, ces images sont investiguées, jugées, associées et classées par notre hémisphère gauche dont la tâche principale est de les placer et de les intégrer dans notre histoire de personnelle. Le cerveau gauche crée un catalogue logique et affectif avec la collaboration de l’hémisphère droit. Il nous met en relation logique et affective avec ces images. L’hémisphère droit, quant à lui, accueille celles-ci avec son mode de perception spécifique: globalement et de façon sensitive. Les sens s’éveillent au seul contact visuel avec l’image. Conjointement, nos sens et notre histoire personnelle stimulent les associations qui favorisent le jugement et la classification des images perçues.

La réaction à l’image suit de près sa perception. Face à quelques-unes, nous ressentons une aversion, vis-à-vis d’autres un désir de consommation matérielle est stimulé alors que certaines nous touchent profondément au point d’éveiller de vives émotions qui s’avèreront totalement banales pour d’autres personnes de notre entourage.

Nous sommes seuls et uniques devant l’image que nous consommons. Et bien que génétiquement l’espèce humaine soit semblable à 99,99%, le 0,01% de différence s’exprime concrètement ici par notre perception unique du monde extérieur.


Les images de création

Mais qu’en est-il des images qui trottent constamment dans notre tête, nourries assez régulièrement par l’extérieur, et qui prennent aussi naissance dans notre monde intérieur ?
D’où surgissent-elles et pourquoi franchissent-elles, parfois, le seuil de notre conscience ?

Même la nuit, à l’abri de toute source médiatique, les images circulent à l’intérieur de nous et produisent même, quelques fois, des scénarios à la Harry Potter. Qui n’a pas déjà fait un rêve quasi cinématographique ? Stephenie Meyer, l’auteure à succès des livres Fascination, Tentation, Hésitation et Révélation, a été inspirée par des images de sa vie nocturne. Elle fit le rêve d’un amour impossible entre un vampire et une jeune fille et, dans sa vie éveillée, elle a nourri la curiosité créatrice en allant à la pêche aux images afin d’en connaître la suite. Son imaginaire est maintenant sur grand écran et rejoint celui de milliers de lecteurs et de cinéphiles.

Ainsi, jour et nuit, nous sommes des fabricants d’images. Elles émergent, circulent et insistent parfois par la force et l’impact émotifs qu’elles soulèvent en soi ou par la puissance de leur message.

Qui dit message, dit décodage du message.

Parallèlement aux images de consommation qui, elles, reflètent les valeurs du monde extérieur dans lequel nous vivons, les images intérieures parlent, quant à elles, de qui nous sommes en relation avec nous-même et avec ce monde extérieur. Connais-toi toi-même ! Et bien, devenir traqueur de nos images intérieures permet d’ouvrir la porte à ce monde qui nous habite, de nourrir la relation à soi et, par conséquent, de s’offrir l’opportunité d’une communication plus saine avec le monde de nos profondeurs afin d’actualiser notre plein potentiel en utilisant le pouvoir en soi pour créer notre vie.

Les images de transition

Il ne suffit plus de chercher des donneurs de sens à l’extérieur de soi mais de se demander quel sens nous voulons donner à notre vie. Se réapproprier ce pouvoir sur nos images, c’est aussi devenir souverain de notre mode intérieur. Par la voix de l’image, l’inconscient parle inévitablement de soi puisqu’il en émerge, d’un soi en relation unique avec lui-même et avec les autres.

Nous entendons, ressentons, goûtons, sentons et voyons ces images parler nuit et jour. Il suffit de s’engager dans une démarche d’écriture des rêves pour en reconnaître l’abondante source d’informations, souvent symbolique et énigmatique. Il suffit de nourrir la présence à soi dans l’ici et maintenant pour percevoir les messages de jour, pour se laisser surprendre par les synchronicités de la vie et pour apprécier les réactions sensorielles de notre corps qui demeurent un puit inépuisable de pistes qui mènent à soi.

Ces images nous parlent

Et si nous les faisions parler en entreprenant un dialogue avec elles ? Et si nous allions au-devant de la relation en répondant, simplement, à l’invitation qu’elles nous lancent en franchissant le seuil de notre conscience ?

Décrire par la mise en mots les images qui surgissent, les dessiner et les peindre installent définitivement la relation. Ce processus matérialise ce qui, sans cela, demeure virtuel au risque que ces images soient classées temporairement dans le dossier « Pas maintenant. Peut-être plus tard ».

Une fois décrite, dessinée ou peinte, la relation à l’image prend un nouveau souffle et, si nous le choisissons, nous pouvons suivre son mouvement. Au début d’une nouvelle relation, le dialogue s’avère être une bonne manière de faire connaissance. Des questions de base permettent de baliser et de sécuriser cette communication :Qui es-tu ? Où es-tu ? Que fais-tu ? Quel âge as-tu ? Accueillir les éléments de réponse qui émergent spontanément, sans juger, permet de mieux nommer ce avec qui ou avec quoi nous sommes en relation.

Cette partie de soi, qui a besoin d’être entendu, a d’abord besoin d’être reconnue. Cette reconnaissance passe par la prise en charge de nos images et, comme le fait un bon parent, en en prenant soin. Dans certaines situations, cette démarche se vit en solitaire et de façon autonome, mais parfois il est bon d’être guidé dans ce processus d’intériorisation.

Toujours, la pêche aux images est fructueuse. Mais pour cela, il faut choisir d’aller à la pêche, avec la patience et la passion inhérentes à cet art et avec la confiance que le poisson mord à l’hameçon, parfois, au moment où on s’y attend le moins.

S’engager à répondre aux besoins vitaux de nos images procure le sentiment profond et puissant d’être vivant.

mercredi 21 juillet 2010

Naître pour exister

C’est souvent dans le silence des mots que le germe s’active.

La vie rapide, l’action pour l’action, faire, prouver, performer… Errer en ce monde à la quête de soulagement physique ou moral épuise.

C’est souvent dans le silence des maux que le germe s’active. Et pour cela, il arrive que le corps impose son temps d’arrêt.

Lutter contre nature épuise aussi. Et quand je me surprends à ce jeu, je choisis de me ramener à mon essence par le silence en dirigeant mon regard vers l’intérieur de moi. Un regard pour m’y voir et pour m’y sentir, d’un meilleur œil, celui du cœur. Un regard qui appelle l’accueil plutôt que le jugement, la bienveillance plutôt que le mépris. Pas facile à faire, j’en conviens, mais il en vaut l’intention et l’attention et même l’effort.

Ils sont nombreux les indicateurs que des besoins fondamentaux ne sont pas satisfaits. Le corps, ce précieux collaborateur, offre son interprétation de l’insatisfaction intérieure ; il se manifeste, il se dit et, parfois, il se crie.

Mais comment écouter, lire ou voir ce que le corps exprime ? Comment s’y retrouver à travers les peurs, la culpabilité et le jugement ? C’est en se déposant, en s’arrêtant et en passant par le corps, par les sensations et les émotions, que l’accès aux images du monde intérieur s’ouvre et ainsi se révèlent des facettes de l’Être véritable que nous sommes, de ses besoins qui appellent à être satisfait et des élans de vie qui revendiquent une voie.

S’entendre et se voir en posant le regard vers soi, c’est nourrir le germe de vie qui sommeille. Lui donner naissance, c’est lui offrir l’incarnation dans la matière. Et pour cela, je retrouve ma force vive et l’élan de mon âme par la mise en images. Je rends en couleur mon monde intérieur, souterrain et cosmique ; peindre me propulse dans la vie. L’écoute et la matérialisation de mes images intérieures me donne à voir qui je suis en laissant émerger mes ressources profondes, mes talents, mes pulsions, mes besoins, mes peurs et mes blocages aussi, ma légende personnelle et la pureté de mon âme.

Je m’abandonne à la toile, à sa plage blanche immaculée pour m’ouvrir à la vie, pour me donner naissance, toiles après toiles, au service de mon âme et du germe qui crie la vie. J’accorde une importance capitale à l’image qui appelle à naître ; j’entretiens un dialogue avec elle, de sa gestation jusqu’à sa mise au monde sur la toile. Elle est en moi, je suis en elle. Nous sommes. Nous sommes l’Esprit descendu dans la matière. Elle est mon enseignante ; elle m’apprend sur moi car elle porte mon élan de vie.

Je me laisse surprendre, je me laisse choisir par les images et par les couleurs. Je m’abandonne à la séduction des jeux d’ombres et de lumière, douce métaphore, je croule littéralement de plaisir au cœur de ce pèlerinage de l’âme.

L’exploration des images intérieures est riche pour la connaissance de soi. Le monde imaginaire est une contrée extrêmement fertile de l’être humain ; virtuel et bien réel, il lui révèle sa particularité, son histoire, ses nuances, ses potentialités, ses dualités et ses pulsions de vie ou de mort. Par l’expression créatrice, le monde imaginaire prend forme ; il s’étend sur la toile, il naît des mains du sculpteur, il glisse sous les crayons de couleurs, il tache d’encre les papiers. Grâce à l’extériorisation et à la matérialisation, il est possible d’apprécier toute la richesse des images qui nous habitent, de faire des liens, de faire des découvertes et de s’enrichir de soi. Les images deviennent bien réelles car matérielles, devant soi, comme un nouvel ami avec qui nous souhaiterions faire connaissance. Et pourquoi pas !

Nourrie du même germe, toiles après toiles, je nais à moi-même dans la certitude que me créer me donne la liberté d’exister.