mercredi 14 octobre 2009

Haïku

« Avant l’écriture, il y a le regard. Celui qui vient du cœur. » « La force du haïku, c’est qu’il met en lumière ce qui, autrement, glisserait dans l’indifférence du quotidien. » Hélène Leclerc, haïkiste

Touchants moments que ceux partagés avec cette lumière dans les yeux d’une passionnée du haïku. Petit interview autour d’un thé vert et d’un café, le temps de mettre en lumière ce qui constituera un premier 5 minutes radiophoniques, Portrait d’artistes de la région.

« La lumière », dit-elle. Celle qui brille au cœur des prunelles noisettes de cette femme, celle qui émane des trois courtes lignes d’un inuksuk alphabétisé, enraciné par la force créative des traces mémorielles d'un temps qui file.

Le regard et la lumière.

Aujourd’hui, je porte ce regard, celui qui vient du cœur, sur ma propre lumière. Question de manifester ma différence et d’en faire matière.

lundi 12 octobre 2009

L'eau bénite

Il fut un temps, pas si lointain, où le virus du Sida teinta la réalité sexuelle de toute la planète. Les uns se foutaient de tout risque possible, les autres furent terrorisés par la mort, par la souffrance surtout et par la décrépitude de la vie via l’acte dit amoureux. La culpabilité s’érigea sur son piédestal judéo-chrétien empoisonnant la sexualité d’une planète occidentale qui tentait, avec difficulté toutefois, de se libérer du joug religieux. Le Sida est devenu, par surcroît, une arme, une cause, une crainte, un génocide…

Les années passent et se ressemblent. Nous voici en 2009 devant un fléau hors du commun, encore une fois, la grippe A H1N1. Qu’elle soit une arnaque, une conspiration ou la réalité toute crue, qu’elle active la peur ou la prévention, virtuelle pour les uns et manifeste pour les autres, personne ne demeure indifférent. C’est une préoccupation, voir une occupation ou une manipulation. Chacun y va de sa théorie sur la situation mondiale en prenant soin d’exprimer son point de vue et sa position sur la vaccination massive qui est à nos portes.

Pendant ce temps, l’Église retire graduellement l’eau bénite de ses temples de prière et d’évangélisation. Quoi en penser ?
Pendant ce temps, on modère les accolades et les poignées de main aux rassemblements de l’Action de Grâces.
Pendant ce temps, on évite même les rencontres sociales.
Il semblerait que tous ces moyens sont préventifs et permettent une meilleure gestion microbienne en évitant, justement, de les rendre accessibles à tous.

Alors que le Sida a pu renforcé la pudeur, la méfiance et la crainte de mourir par la sexualité, qui est l’ultime acte de fusion de la matière et de l’âme et le siège de la créativité, est en train de naître actuellement une hystérie de la proximité, du contact et des relations sociales si précieuses à l’expansion et l’expression humaine. Le toucher est l’un des premiers sens à se développer chez le fœtus. Le toucher sain est essentiel à la vie, autant que l’eau saine.

Qu’en est-il du discernement ?
Qu’en est-il des réponses à nos besoins primordiaux ?
Qu’en est-il de la peur qui devient le moteur de l’économie mondiale ?
Saurons-nous nous y retrouver ?
Saurons-nous préserver notre immunité morale, affective et physique ?

Aujourd’hui, plus de questions que de réponses.
Toutefois, à travers tout ce que je ne sais pas, je sais que je ne me laisse pas nourrir par la peur. Mes choix reposent sur mes valeurs profondes supportées par différentes sources d’informations et par le discernement que j’aiguise depuis une cinquantaine d’années.

Vivre en résonnance avec ses choix et en assumer tous les aspects, n’est-ce pas ce qui importe ? Car, dans toutes situations, au sein de tous les choix que nous faisons, il y a des aspects positifs bien évidemment, mais aussi des éléments qui nous plaisent moins. Toutes les conséquences de nos choix ne sont pas nécessairement positives, si je puis le dire ainsi. Aussi, malgré nos meilleures intentions, les choix que nous faisons impliquent inévitablement des renoncements, des inconforts et des gains.

Aussi, c’est dans l’ACCEPTATION de tous les aspects positifs et négatifs qui résident au cœur des choix que nous faisons que la paix intérieure existe réellement. Que la paix soit avec vous… et avec votre esprit, disait-on.

vendredi 9 octobre 2009

Good Karma

Entre deux ondées, il a enfin trouvé sa famille d'accueil.

Après avoir été lavé de toutes ses impuretés et de tout son passé nébuleux. Après avoir acquis quelques rides, traces de sagesse mais aussi cicatrices des blessures intérieures ou de parcours arides... je ne sais pas.

Il ne l'avait pas eu facile... je ne sais pas.

Mais, ce que je sais parce que je l'ai vu, c'est que son nouveau propriétaire s'est présenté en "pickup" avec une boîte fermée. Ça le protégera des orages à venir. Un petit monsieur à la retraite qui aime engranger ce que les autres ne veulent plus. Et, sans rien demander à qui que ce soit, il a soulevé la porte arrière de sa boîte de camion, il y a fait de la place, il a retirer les deux tiroirs de ce magnifique secrétaire dont personne d'autre n'a voulu jusqu'à présent, il soulevé le meuble pour le glisser dans son véhicule.

Et voilà, le tour est joué, mon paysage est maintenant allégé de ce bureau que j'avais laissé à l'abandon. Nettoyé de tout son passé. On ne sait jamais ce qui a pu être négocié autour de ce meuble! Des ententes mais peut-être aussi des manigances malsaines. Enfin, peu importe, Mère Nature l'a lavé de tout et je dis bien de tout parce que cet automne est particulièrement généreux de l'eau bénite qu'on ne retrouve même plus à l'Église ces jours-ci.

J'ai fait ma B.A. J'ai laissé partir le petit monsieur en souhaitant longue vie, à tous les deux.

mercredi 7 octobre 2009

Souvenirs d'été

Trame urbaine

Petit déjeuner sur le patio. J’écris ça et si je suis lu, on pourrait même croire que j’ai une vue sur la mer ou sur la montagne, sur le lac ou sur la forêt. Mais non, je suis au coeur d’une cour arrière dévastée par des rénovations et par l’installation d’un nouveau champ d’épuration.

On appelle ça des améliorations locatives. Bonté divine ! Comment se fait-il qu’en voulant améliorer, donner un petit coup de pouce à la vie, il faille, par la même occasion, éprouver les alentours ? Pourquoi cette volonté d’évoluer, de changer, de modifier et d’adapter le cœur des choses à une nouvelle réalité a-t-elle une influence nette sur la périphérie ? Ce doit être l'effet miroir ou boomerang ou l'effet de serre... effectivement qu'il faut maintenant se serrer la ceinture, comme disait mon père.

Comme l’œil est sélectif, j’aime quand même être sur ce balcon, disons un patio, ça fait plus chic. De toute manière, c’en est un. J’aime le soleil dans mon dos. J’aime mon chum qui dort. J’aime qu’il dorme en ce moment, ça me procure ce doux moment de solitude et de bien-être.

Un oiseau chante. Oups, il crie. Oui. Je ne peux pas qualifier ce bruit de chant. Oups ! Il s’arrête. Peut-être l’ai-je insulté. Comme la pensée crée... J'imagine que je n’apprécie pas sa mélodie à sa juste mesure. Et peut-être est-il simplement désaccordé. Toutefois, il y a une symphonie aussi chez mon voisin, leurs puissantes notes se rendent jusqu’ici.

J’entends des voix, aussi. Je me croirais sur un terrain de camping, tôt le matin. La proximité heureuse de la jeune matinée. Le voisin n’a pas fini son café. Bien heureux sont ces voisins, car, aussitôt qu’il aura ingurgité sa dernière bouche de toast au Nutella et fait cul-sec avec son Nescafé, les fourmis dans les jambes, il s’affairera à remonter tout ce qui se trouve sur son super véhicule de travail. Il est un rénovateur. Je n’ai pas écrit novateur. Il ne faut pas s’y méprendre. Il tente, étés après étés, de réparer, rafistoler, bricoler et récurer tout son attirail avec lequel il travaille : son camion et ses outils, dont un super lift hydraulique qui s’élève au-dessus de notre haie de cèdre de 15 pieds. Trois fois par été, au moins ou peut-être plus, je n'ai pas compté, il nous pompe les narines avec son incursion dans notre vie privée en s’offrant une vue imprenable sur nos hamburgers-salade. Rien de mieux qu’un sourire garni pour confronter son regard.

Un peu de lubrifiant ici, de l’huile autour, ajustement par là et hop ! Le tour est joué. Et pourquoi ne pas faire tout ça sous l’œil éprouvé de sa voisine, en l’occurrence moi-même. C’est l’histoire de mes nouveaux étés bien entourés dans une simili banlieue.

Tasse de café au lait à la main, un journal bien étalé sur ma table de patio, le soleil, une légère brise, le paradis, quoi ! L’enfer de la mécanique fissure l’auréole qui flotte au-dessus de mon parasol. Je n’entends plus une seule ligne de Foglia ou de Pétrowsky. La symphonie des oiseaux est étouffée par le baroque tintamarre de Monsieur Réno. Plus débrouillard que ça, tu meurs ! Et bien moi, je meurs d’envie de lui louer un camion de déménagement.

L'oiseau de nuit

Quand l’insomnie me guette dans le coin de la chambre à coucher et, qu’au moindre soubresaut, elle m’invite à passer la nuit avec elle au lieu de m’allonger dans les bras de Morphée, je vous assure qu’elle gagne à chaque fois. Me voici bien assise, avec une camomille et mon portable, au beau milieu de la nuit, sur mon divan préféré.

Je ne le préfère pas parce qu’il est beau ou confortable. Pas du tout. Je le préfère parce qu’il est placé au bon endroit dans mon salon. C’est quasiment idiot ! Si j’avais le choix ou plutôt si je me donnais le choix d’investir dans l’achat d’une nouvelle causeuse, je vous assure que celle-ci finirait à côté du secrétaire antique qui est demeuré au bord du chemin depuis plus d’un mois.

Grâce à ce bureau, je me sens de plus en plus en sécurité dans mon quartier. J’ai l’assurance qu’il n’y a pas de voleur. Bien que j’aie tenté de le vendre sur Les Pac, par des affiches et par des envois courriels à ma fameuse liste de connaissances, il repose encore sur le rebord de mon gazon vert et ce depuis 6 semaines. Il n’a pas trouvé de famille d’accueil, même pas un voleur… personne n’en veut. J’en suis venue à me demander : « Comment ai-je pu avoir le béguin pour un meuble qui a si peu d'attrait et que j'ai payé un prix pas très raisonnable ? » Mes goûts sont-ils si bizarres ?

Bien beau, il était. Mais les pluies d’automne, le vent et le soleil ont eu raison de l’ageuse patine fini antique de sa peau maintenant plus crevassé que l'épiderme façonné par les glacials hivers d'Alaska. Il finira bientôt en bois de chauffage !

Il y a de ces nuits où il vaut mieux écrire que ressasser les événements du passé en tentant de nous faire croire que ce n'était qu'un rêve. Il y a de ces nuits où l'imaginaire est au rendez-vous. Et je ne suis pas la seule à me laisser inspirer par le silence nocturne, je viens tout juste de recevoir l’envoi de ma fameuse coach de vie. Rien. Rien de spécial à commenter et je n’irai pas vous répéter, mot à mot, le contenu de son message. Toutefois, je me demandais si elle écrivait vraiment le matin au réveil comme elle semble nous le faire croire. Et bien non, pas ce soir, assurément. Elle écrit juste avant de s’endormir. Je l’ai démasquée. Elle semble veiller aussi tard que moi ce soir. Pour sa part, mission accomplie, elle s’est peut-être glissée sous les draps. Et, pour tout vous avouer, elle m’a fait parvenir du réchauffé, un envoi qui date de quelques mois. Il fut très apprécié, dit-elle. Tellement, qu’elle nous le refait une deuxième fois. Je ne savais pas que j’avais droit à un rappel.

Pour nous aider à regagner les draps, je n’irai pas vous éclabousser des fameuses recettes d’hygiène du sommeil. Faudrait pas pousser le ridicule au pied du lit. Je sais que je ne fais aucun effort en ce moment pour favoriser le chiffre de nuit de mes lourdes paupières. Je suis bien assise à taper sur un clavier d’ordinateur. C’est totalement anti-sommeil ! Les plus grands spécialistes vous le diront. Vous le savez déjà. Je n’ose même pas glisser quelques exemples qui pourraient vous aider, vous aussi, à cesser de lire ces lignes que vous lisez assurément en pleine nuit… Allez, sortez du placard et révélez-vous au grand jour en pleine nuit ! Je vous ai démasqué, vous aussi. Il y a même quelques noctambules qui écrivent dans la zone commentaires. Et oui.

Et, quant à lire, voici un des sites sur l’hygiène du sommeil. S'il vous reste encore des forces pour changer de page web.
http://www.reseau-morphee.com/page10427.asp
Ce sera plus profitable pour vous de vous y rendre maintenant et de vous prendre en main dès à présent.
Quant à moi, écrire et laisser aller les idées sur la clavier en sachant que ça peut en faire sourire quelques-uns ou même ennuyer au point d’induire la détente et pourquoi pas le sommeil, m’a finalement procurer l’effet tant désiré : aller rejoindre mon partenaire de vie qui est déjà, quant à lui, enveloppé par la douceur des bras de Morphée.

vendredi 2 octobre 2009

Lever les voiles

Le petit garçon regarda l’étoile et se mit à pleurer. L’étoile lui dit : « Pourquoi pleures-tu ? »
Le garçon lui répondit : « Tu es trop loin, je ne pourrai jamais te toucher ! »
Et l’étoile lui répliqua : « Petit, si je n’étais pas déjà dans ton cœur, tu ne serais pas capable de me voir ! »
John Magliola

L’objet du regard reflète l’état intérieur. Mais, des fois, on n’y voit rien !

Je m’imagine, au cours de ces journées où tout va de travers… Où les choses ne vont pas assez… Où les gens sont trop… Où rien ne va ou à peu près. Je m’imagine que l’extérieur n’a rien à voir, finalement.

Tout comme les événements, les gens, les lieux qui nous entourent, l’étoile dans le ciel, n’est-elle pas toujours la même ? Qu’elle nous apparaisse brillante, loin ou qu’on la cherche inlassablement sans la retrouver dans tout ce fouillis de comètes et de voies lactées, (surtout quand on ne s’appelle pas Hubert Reeves), et bien je réalise que ce doit être aussi le fouillis dans mon cœur, en ces moments-là.

Ce matin, la voie lactée a besoin d’un petit époussetage. J’y vois moins la brillance. Et l’étoile du Petit Prince me dira qu’elle brille tout autant et que le brouillard est dû au voile qui est collé à ma cornée coronaire et non à la couche d’ozone qui mute en couverture de ouate.

Jour et nuit, le petit garçon du poème a accès à son étoile, puisqu’elle est logée en son cœur. Il peut la contempler à tout moment. Il peut s’y ressourcer au besoin. Elle est belle, cette étoile, parce qu’elle est regardée par ce petit garçon-là, avec ces yeux-là, par ce cœur-là, à ce moment-là. Même s’il ne la voit pas.

Sans vraiment savoir dans quel état est mon télescope intérieur et avec quels yeux ma journée commence, je jette un regard sur ce qui m’entoure et, finalement, ça m’en dit long sur mon état intérieur et sur les filtres qui rendront cette journée agréable, difficile, fluide, triste ou simplement vivante.

Et si le voile persiste parce qu’il a simplement besoin d’exister, de la main, je peux en écarter les traînées opaques et choisir de créer un éclairci qui m’aidera à mieux y voir clair, tant dehors que dedans. Bien en main, le voile ne fait plus obstacle. Bien en main, il est là, dans ma paume et je le tiens. Bien en main, j’accueille son existence et je choisis de vivre cette journée avec lui et de le reconnaître sans vouloir à tout prix l’exterminer. Bien en main, l’œil dans l’ouverture, j’y vois déjà mieux.

jeudi 1 octobre 2009

Respirer la lumière

Ma coach en ligne me rappelle ce matin, en me comparant à la lumière des étoiles, que je suis à la fois petite et très grande. En six phrases, courtes et concises, elle m’invite à briller toute la journée. Merci de me le rappeler, en ce jeudi gris et frisquet.

Bon. Et puis après.

Je vais devoir me stimuler moi-même et cela n’a rien à voir avec les voies de l’extase du taoïsme. Non, mesdames et messieurs. Mais je dois quand même m’en remettre à ma force intérieure pour aviver l’astre solaire de ma journée. Devrais-je penser à créer un blogue d'auto-stimulation?

Blogue ou blague à part, peut-on compter sur des motivations extérieures pour mettre du feu dans notre cheminée. Le feu nourrit le feu, mais il faut bien que quelqu’un l’allume, me direz-vous. Voilà. Et peu importent ses propos, cette motivatrice trouve le moyen d’allumer, même avec des brindilles, le feu de ma plume. Quoi que vous en pensiez, je ne suis pas en réaction à son envoi matinal de ce jour. Bien au contraire, ses courtes phrases créent des semences en moi que je choisis d’arroser, ici, sous vos yeux. Et même si je passe du feu à l’eau dans le même paragraphe, ce n’est pas pour éteindre mais bien pour animer la flamme créatrice, en moi et en vous.

Vous allez peut-être croire que je saute du coq à l’âne, que je passe du noir au blanc ou que je vacille dans la dualité la plus humaine. Oui et non. C’est la complémentarité qui m’attise. Nous sommes complémentaires, tous, sans exception. Cellulairement, chimiquement, physiquement, en nous et entre nous. Cerveau gauche, cerveau droit… ça vous dit quelque chose ? C’est une question d’équilibre. Et, mauvaise ou bonne nouvelle, à vous de choisir, l’équilibre n’est jamais atteint. En l’atteignant, l’équilibre mute en statisme. Et, bonne nouvelle, la vie est un mouvement perpétuel. Fuyons le statisme et nourrissons le mouvement dans la direction qui est la bonne pour nous. Car la vie est mouvement et le mouvement est la vie. Ouf ! Quelle vérité !

Et si ma coach en ligne m’invite à briller, moi je vous invite à vivre et à conserver le mouvement de la vie bien vivant. La recherche d’équilibre nous fait expérimenter nos polarités, nos dualités, nos nuances, nos extrêmes, nos différentes expressions caractérielles. Observer l’équilibriste, un petit coup à gauche, un vacillement à droite, un pas en avant, un pas en arrière et Hop ! On l’applaudit pour l’exploit. Lequel ? Celui de ne pas être tombé ? Non. Celui de nous avoir prouvé, une fois de plus, qu’être en déséquilibre ne tue personne. S’il s’était arrêté, sur son fil, simplement parce que Jean dit : arrête-toi. Ça aurait été fait. La vie en lui se serait arrêtée net.

Et pourquoi, humbles humains, cherchons-nous incessament à arrêter le mouvement quand tout va pour le mieux ou même quand tout va mal? La peur. Oui, par peur que la situation s’envenime. Par peur de perdre le petit ou grand bonheur qui est présent. Et, parce que ça fait trop mal parfois, on oublie de respirer. On bloque la vie. Heureusement que le statisme n’existe pas dans la vraie vie mais seulement dans le dictionnaire. En fait, ça nous permet d’en apprécier son opposé : le mouvement. On est comme ça, on passe d'un opposé à l'autre. On expérimente la vie et ses formes. Nous sommes de perpétuels élèves en apprentissage.

C’est en accueillant notre état d’être au présent et en respirant dedans que nous nous manifestons dans l’humilité de notre grandeur et dans notre brillance. Et, sans se prendre pour autant pour une étoile filante, reconnaissons que nous faisons partie d’un tout dans cette merveilleuse galaxie et que nous sommes complémentaires et nécessaires à l’expression de la vie, ici et maintenant.

Et oui, comme le dit la chanson:
Y a une étoile pour nous, y a une étoile en chacun de nous.