lundi 12 novembre 2007

Croyances et foi

La différence entre y croire et avoir la foi. Je m'efforce d'y croire et, pour la foi, elle n'y est pas.
Sur quoi repose la foi? Quel est son fondement, quelles sont ses fondations?
Si ma foi est fragile, faut que j'en solidifie les bases. Quelles sont ses bases?
Elles gisent dans mon passé J'ai créé ma propre foi au fil de mes expériences passées.

Sans le savoir, nous sommes tous des scientifiques, biaisés et baisés à la foi. Nous cumulons nos affirmations sur des expériences et nous créons nos expériences sur nos affirmations. Finalement, nous tournons en rond, restant sans cesse dans le même paradigme.

Changer le monde correspond à changer son monde. En commençant par le mien. Mon monde, mon paradigme. Pour changer mes expériences et non seulement la perception que j'en ai, il me suffit de modifier mes affirmations. Les modifier, les changer et les intégrer. C'est la partie la plus ardue, la plus importante aussi. Intégrer. Ça se fait. Intégrer comme ingérer, comme digérer, comme assimiler, comme nourrir, comme vivre pour vivre!

Les affirmations sont des croyances bien ancrées et confortables au fond de moi. Faille générer l'inconfort pour les ébranler et les effriter. Faut-il vraiment les remplacer?... je ne crois pas. Encore une croyance! Oups, je suis prise à mon propre piège. Ne suis-je pas mon pire ennemi et ma meilleur complice ! Faille choisir de quel bord je me positionne.

samedi 10 novembre 2007

Les mauvaises herbes

C'est fou comment on a la capacité à se remémorer les événements qui nous ont blessé. A quel point on reste fragile et émotif à ce seul souvenir et, quand la vie nous oblige à repasser dans les mêmes traces, on est méfiant, on sens les effets du stress s'installer et on veut, à tout prix, éviter les mêmes erreurs.

Comme on le dit souvent: chat échaudé craint l'eau froide....

Les événements difficiles, on les appelle des défis, c'est comme les mauvaises herbes, on travaille à les éliiminer et, comme de raison, ça revient toujours.

Il faut seulement être vigilant, avoir l'oeil ouvert, être muni du bon outil et agir avec discernement afin de ne point laisser les mauvaises herbes envahir toute la pelouse. Faut pas penser tout arracher d'un seul coup, ni même les éliminer à vie, c'est toujours à recommencer. C'est comme ça.

Même en ce matin froid de novembre, une petite job de désherbage est nécessaire.

mardi 23 octobre 2007

Une carte postale

C'est comme ça quand on court le monde. On transporte avec soi des intentions et des obligations, des objectifs et des aventures. Toutefois, le temps d'un voyage et nous voilà en pénurie de "temps" pour achever tous les désirs anticipés.

Me voilà en ce 23 octobre au coeur de mon New-York intérieur. Effervescence et abondance, créativité et vitesse. Comme une vraie boulimique, je voudrais bien tout goûter et tout toucher. Je n'ai pas assez de mes deux mains, de mes deux yeux et de mes deux oreilles, pas plus de mes deux narines pour sentir et ressentir toutes les joies de ce monde.

Il faille me retrouver dans un oasis pour stopper le temps. Juste le temps de savourer le temps. Inspire et expire, disait-elle. La voix de la cassette de méditation... Inspire et expire, ça aide à revenir, ici et maintenant, au coeur du temps présent.

lundi 24 septembre 2007

Conte d'elle !

Je sais que le temps et l’action d’écrire, d’observer, d’agir font leur œuvre.

Je suis sans cesse omnibulée par un sentiment d’urgence, d’une grande réalisation en gestation. Je n’ai jamais vraiment fait de petits pas. Je n’ai jamais voulu faire ces petits pas qui préparent à être grand. J’ai souvent voulu arriver à destination avant même d’avoir voyagé. Certaines fois, dans ma vie, j’ai été obligée de m’attarder en cours de route. Même que c’est la destination qui m’a rebondi en pleine face afin que je prenne le temps d’intégrer au lien d’ingérer.

Je suis pressée. Il s’agit davantage de peur que d’empressement. J’ai voulu rattraper le temps de devenir meilleure rapidement. Devenir quelqu’une rapidement, maintenant, tout de suite. Car, en attendant, c’est insoutenable. Insoutenable de tensions intérieures de n’être personne. Sensation inconfortable, presque psychotique, angoissante, c’est le moins qu’on puisse dire. L’angoisse du vide en Soi, l’angoisse du Rien qu’on est et du Tout convoité après lequel je cours tant. Je me dépense totalement à Être, je cours après moi-même, m’exténuant à force de "marathoner". Dès que je m’approche de Moi, car quelques fois je me frôle, je me sauve, je m’esquive sous tous les prétextes. Et voilà mon sac à dos rempli de regrets, d’amertumes et d’échecs, d’avortements intérieurs tel un album souvenirs souffrant. Car je répète et répète sans cesse le même scénario, coffrant images par-dessus images. Le diaporama de ma vie s’épuise maintenant dans l’estime de Soi qui s’effrite.

J’ai enfin vraiment peur d’Être qui je suis. Sous prétexte de me faire croire que je deviens, j’ignore que je suis déjà. Enfin, je vois cette peur d’un peu plus près, en face, je la reconnais, elle me hante depuis toujours, parfois, souvent à mon insu. Elle me traque, tel un polar glacial.

La fin du film pointe ses images et je suis, tel le spectateur en haleine du dénouement, l’actrice au bord du saut de l’ange, celui qui donne des ailes, des vraies. Non pas celles des contes de fées. Les ailes de la transformation totale. Les ailes du désir d’être Soi. Soit Être ou mourir. Être, voilà ce qui conte !

mardi 18 septembre 2007

Les maisons

Les maisons ne se ressemblent pas.

En prenant ma marche, celle qui me fait me déplacer sainement dans mon quartier, j'ai apprécié les maisons de mon entourage d'un oeil différent ce matin. Il fait beau, l'air d'automne.... de la fin de l'été du moins, est frais et le soleil est chaud. C'est bon. Ma douce promenade m'a invité à la découverte de ce que j'avais, apparamment, déjà vu: les maisons du coin.

Les maisons sont des êtres, qui semblent inertes, avec leurs fenêtres et leurs portes, fermées à 10h du matin alors que les "Êtres" qui les habitent sont au boulot. Elles sont toutes différentes, particulières, créatives, originales, banales, campagnardes, modernes, en construction, à l'abandon... un peu comme nous, finalement, elles sont en évolution.

En tous les cas, elles sont jolies les maisons de mon quartier. En plus, elles sont bien entourées d'arbres, de fleurs, d'arbustes, de tables qui rassemblent, de chaises qui reposent et de parasols qui protègent, de chiens qui aboient et de chats qui rôdent. Elles sont accueillantes pour l'oeil et piquent ma curiosité.

Ce matin, j'ai visité le catalogue de mon quartier et j'ai choisi ma maison, celle qui n'en finit plus d'évoluer depuis son grand dérangement de 2006. Je l'ai choisi parce que c'est la mienne, celle de ma famille et parce qu'elle est bien habitée, elle est vivante et remplie de projets.

mardi 11 septembre 2007

Aujourd'hui

En écrivant mes pages du matin, ce matin, tracer la date a créé un inconfort certain, comme à chaque année, à la même date, depuis ce 2001.

Elle est chargée, cette journée du 11 septembre.... de n'importe quelle année, finalement. Jour du souvenir! Jour de douleur, de stupéfaction, de colère, de haine, d'impuissance, d'incompréhension, de malheur, de fragilité, d'éphémère, d'intemporalité...

Une journée dont tous les humains de toute la planète se souviennent. Une journée devant laquelle on s'incline, sur laquelle on médite et de laquelle on contemple sa propre douleur de vivre, s'il en est ainsi.

Une journée volée à l'humanité, une journée de grande envolée. Un vol nolisé pour l'au-delà pour plusieurs de nos frères et soeurs. Est-ce qu'on choisit notre départ, le moment et le moyen? Sûrement pas consciemment. Sûrement pas, car celui-ci, ce moyen de mourrir collectivement, dans l'horreur, la peur et l'impuissance ne peut être le choix d'un être humain. Tout le monde veut aller au Ciel, mais personne ne veut souffrir!

En cette journée 2007, grisâtre et tranquile, je prends quelques moments avec moi pour contempler le vol nolisé que j'ai choisi, inconsciemment, pour venir sur la Terre. Je balaie, du regard, le chemin parcouru jusqu'à maintenant, la vigueur avec laquelle je me suis activée à réaliser des projets ainsi que l'hésitation qui en immobilise encore d'autres.

Aujourd'hui, c'est la bonne journée pour refaire le choix d'être Soi, dans toute sa grandeur et dans toutes ses couleurs. Une journée toute choisie pour reconnaître le privilège d'être Ici, avec Soi et avec les Autres, à faire de ce monde un rêve, une éternité, bien incarnée.

samedi 8 septembre 2007

Samedi matin

Bon samedi matin, chère Line.
Bon samedi bol de café au lait. Pendant que les filles cuisinent des biscuits bien gras et bien sucrés.
Bon samedi, point virgule d'une semaine de rentrée. Rentrée ici et là, école, travail, nouveau local de création, ateliers et cours et course et... respire ma cocotte!
Bon samedi matin, chère Line, qui mérite un temps d'arrêt et de saveur d'un samedi matin venteux et chaud. La brise envoutante s'infiltre dans mon atelier, caresse les livres, les objets, les peintures, l'ordinateur et, plus que tout, ma peau. Pendant que les filles font le décompte de la minuterie du four qui annonce la cuisson compléte de ces fameux biscuits qui ne se déposeront pas sur mes papilles.

Bon samedi tranquile, pendant que les filles, de l'autre côté de ma porte, chantent et se réjouissent de leur création culinaire, cuillère de bois à la main. Des filles, ça chantent, ça rigolent, ça placottent, ça jacassent tout le temps, tout le temps! Un vrai poulailler dans ma cuisine.

Et moi, à l'écriture du matin, tardif, je l'avoue. De l'autre côté de cette même porte. Je mijote et concocte mes créations. Je mélange mes imageries, ingrédients précieux de ma cuisine personnelle, création d'une nourriture "intérieure" à partager à la table avec des convives au coeur des ateliers que j'offre au Centre Multi-Santé. Comme un voyage, un voyage guidé dans son propre monde.

On visite bien la planète, à coût de dollars et de temps d'investissement. Une petite visite dans le vaste intérieur de soi, tel un musée, un temple sacré, un magnifique panorama, une mer somptueuse et pourquoi pas un village fantôme qui ne demande qu'à exorciser ses démons et à actualiser son potentiel créatif.

mercredi 29 août 2007

Excès de vitesse

On dit : « avoir le pied pesant » .

Je ne sais pas si c'est la chaleur humide du mois d'août ou les nuits plus fraîches ou si c'est simplement un conditionnement des jours entourant mon anniversaire. Un peu tout de ça et rien de cela. En tous les cas, les projets fusent de toutes parts.

Le début de l'été a favorisé un temps d'arrêt. Enfin, une lumière rouge! Le pied droit bien enfoncé sur le frein. Un temps au neutre. Le temps de laisser circuler ce qui m'a passé sous le nez. Une opportunité de changer de route, de poursuivre ou de faire demi-tour. À gauche, à droite! Rien à voir avec le Pied de Poule, mais avec la danse de la Vie.

Au coeur de l'été, un nouveau départ s'est infiltré sur ma route. Je me suis laissé séduire par un virage, une courbe sinueuse et par l’inconnu. La circulation plus lente, en mouvement constant, fenêtres baissées, le soleil et la musique, il m'a semblé rouler en décapotable. Je me suis gavé à admirer le paysage, à apprécier les odeurs, à prendre le temps de faire partie de tout et surtout de moi.

Maintenant, la rentrée des classes pousse dans le dos et aspire vers l'avant sans pour autant nous prévenir de l'accélération que cela provoque. La musique dans le piton, une super bonne tounne des années 80, "I WILL SURVIVE", et c'est prouvé... le pied s'enfonce et la route défile et s'enfile au passé pour plonger droit devant dans le présent avenir. C'est presque grisant!

Je ne sais jamais si je suis en infraction au silence de Gloria Gaynor, je suis enivrée par l'élan. Heureusement que mes yeux balaient le tableau de bord. Il y a aussi le fameux radar du police de Lise Dion. Dans ce cas, il est trop tard et la facture des excès ramène à notre propre réalité.

Même si la circulation est rapide, même s’il fait un soleil de plomb sur ma décapotable, malgré "LETS GET LOUD", mon corps me rappelle qu’il est 48 années et que je suis bien mieux d’apprécier le paysage à basse vitesse que de tout louper à 130 à l’heure.

Ce matin, je fais un petit tour au poste à essence, question d’y faire le plein, le prix est à la baisse! et j’entends emprunter les routes de campagne. Les autoroutes… un autre jour.

lundi 13 août 2007

Bonne fete Dino

Encore quelques jours et je complète mes 48 années sur la planète… pour cette vie-ci.

Il y a 40 000 000 d’années, des dinosaures vivaient ici et ne se préoccupaient de rien d’autre que de leurs besoins essentiels de survie. On est passé de l’expression « survie » à l’expression « choix de vie ».

Maintenant, à chacun ses choix, rien ne va plus!
Comme au Casino, certains choisissent le « bluff », d’autres l’inconscience des machines à sous. On y met tout et on voit ce que le hasard de la vie nous réserve. Et gling!gling!gling! Rien du tout. Le hasard de la vie ne réserve rien à personne car le hasard n’existe pas. La vie se concocte de rencontres nécessaires et d’attraction. Newton, vous connaissez?

Maintenant que le dinosaure en nous a tout ce dont il a besoin : nourriture, abri et qu’il se reproduit à sa guise, il assure sa survie et peut choisir de vivre. Et, ce choix, il le renouvelle à chaque jour de sa vie. Est-ce que chacune de nos actions nourrit la Vie, en soi et autour de soi ?

Non seulement il choisit de vivre, il choisit le « comment ». Pour certains et au cours de certaines périodes de l’existence terrestre, c’est dans le mode survie que l’humain s’est installé, croyant vivre car ses petits besoins de base sont assurés. Il lutte toujours pour sa survie : au travail, dans sa vie amoureuse, au cœur de ses relations personnelles. Il lutte même contre lui-même. Son Être profond lui chuchote des « aspirations » avec lesquelles il déclare la guerre sous prétexte que c’est la voix d’un autre qu’il entend et que cela n’a rien à voir avec le gros bon sens. Surtout, ne pas penser ! Surtout, éviter tout désir de grandeur, quand on ne connaît pas le moyen d’y aspirer.

Maintenant qu’on a tout cuit dans la bouche, l’effort à fournir pour réaliser et matérialiser les aspirations de notre Être profond nous apparaît inhumain et incommensurable. Ce qu’on ignore, c’est qu’il suffit de les faire nôtres et qu’il suffit de répondre « oui » à l’aspiration et de se laisser inspirer par celle-ci. Attendre, simplement attendre les indications de la carte routière de notre vie, puisque le « comment » est du domaine de l’Univers.

Un peu plus complexe que le dinosaure et beaucoup moins confiant, l’homme d’aujourd’hui se préoccupe plus qu’il ne s’occupe. Lorsque Dino a faim, il cherche sa nourriture et il mange. Lorsque Dino est fatigué, il dort. Lorsque l’homme a soif d’amour, il boit. Lorsqu’il a besoin de travail, il se plaint. Lorsqu’il souffre dans son corps, il impute la faute sur les autres, sur l’environnement et il sollicite les grands manitous de la planète entière.

À l’aube de ma 49ième année, je réalise à peine la puissance d’une respiration. Vous savez, la respiration, celle qui unit l’inspiration à l’expiration en un seul mouvement. Et si la vie prenait sa force entre les deux. Et si toute la création n’était qu’un souffle. Et si la co-création était l'oeuvre de soi au coeur du tout, dans l'inspiration du moment et dans sa plus simple expression.

En cadeau d'anniversaire, je m'offre le souffle de Vie dans la vague pranique qui fertilise tout mon Être et qui l'inspire à vivre. Car la vie n'est pas un cadeau, mais juste un prêt. Alors, je m'occupe à la mériter.

dimanche 29 juillet 2007

Chef d'orchestre ou simple musicien

Je ne suis certainement pas la seule et unique femme à avoir plongé dans une relation amoureuse avec un homme, père de quatre enfants. Pas la seule. Toutefois, c'est tout un défi pour la mère que je suis, ayant une seule fille, et avec qui la monoparentalité s'est déclarée depuis quelques années. D'autant plus que, pour réunir tout ce beau monde, j'ai choisi de quitter ville, travail, amis... et de me joindre avec ma fille, dans un autre lieu, au projet familial.

Quand on gravit la montagne, on ne voit le magnifique panorama qu'au sommet. Et on passe parfois des heures et, pour certaines excursions, des jours à gravir avant de savourer l'immensité du cadeau que l'élévation nous réservait.

Et bien, chères amies et amis, c'est toute une escalade que celle de vivre dans une famille recomposée! Je pensais qu'il n'y avait qu'au sommet que je retrouverais des points de vue splendides. Et bien pas du tout.

Tout au long de cette année écoulée depuis le début de mon engagement à gravir cette montagne de la recomposition familiale, le paysage m'a procuré plusieurs opportunités d'exploration avec lesquelles il a bien fallu que je compose. En montagne, on regarde et on admire le paysage. Ma montagne à moi, elle me plonge au coeur de mon paysage intérieur. Les points de vue sont si évidents, qu'il est impossible de les éviter, des les écarter, des les contourner, de les ignorer. Au coeur de cette montagne se cachait MOI, dans toute ma grandeur, certes, cachée et bien enfouie dans le tricot des limitations que je m'étais créé pour me protéger. Et voilà que l'escalade avec 4 enfants, deux adultes, deux chiens, deux chats et un poisson à bord dépasse grandement les prévisions météorologiques.

Et bien quoi ! Fallait y penser avant ! Et puis, on s'aime... et bien, il ne suffit pas d'aimer! Et s'il suffisait qu'on s'aime, comme dirait l'autre, on ferait de ce rêve un monde... Et, pour ne pas que ça vire au cauchemar pour tout le monde, il faut composer et recomposer cette mélodie familiale à chaque jour. L'oeuvre n'est jamais achevée, elle vibre au coeur d'enfants et d'enfants devenus adultes. Chaque onde musicale module chacun des membres de cette escalade. Et la montagne est haute et parfois aride et parfois riche de son feuillage et parfois pauvre d'ombre et généreuse de soleil... gare aux insolations !

J'arrive parfois essouflée au belvédère de mon Être, tentant d'être un chef d'orchestre et ratant ma prestation. Je m'asseoie quelques fois étourdie par l'élévation rapide et la rareté de l'oxygène. Faille reprendre mon souffle et devenir simple musicienne au coeur de cet orchestre familial. C'est avec humilité qu'on déserte le siège du chef. Par plaisir aussi, celui de faire partie d'un ensemble au lieu de se retrouver à l'écart. Passer du dessus pour vibrer au dedans. Et, modestement, pour participer au "work in progress" communautaire de la création de la "Mélodie du bonheur".

Au coeur de l'aventure montagneuse russe nous jouons tous à la chaise musicale à la fois musicien, compositeur et inteprète de qui nous sommes au sein de la composition de cette "Symphonie inachevée". Consciemment ou inconsciemment, notre couleur musicale fait toute la différence.

mardi 24 juillet 2007

Jenny la Miraculée

L'histoire de Jenny ressemble peut-être à celle de bien d'autres comme elle, simplement parce qu'elle n'est pas dotée de la faculté de douter. Ah! ce doute... telle une bulle de crazy glue au bout d'un stylo à billes....

J'ai même envie de l'envier, cette Jenny, pour son innocence et sa confiance inaltérable. Un exemple, certes, qui me côtoie tous les jours depuis 8 ans. Jenny est la pitou adorée de ma fille de 12 ans... bientôt 13. Une Shitsu-Bichon blanche qui, lorsque nous avons fait sa connaissance, était déjà baptisée. Faute de lui créer un traumatisme irréparable, elle porte toujours le même nom... qu'une cousine ! Faut s'y faire et ce n'est pas à s'y méprendre. Heureusement, et pour le chien et pour la cousine!

Toujours est-il que, l'an passé, l'incomparable Jenny s'est foutue le nez sur le dos d'un porc-épic. Des épines, en veux-tu en v'la. Et il a fallu que je crois, dur comme fer, à une légende rurale comme quoi il faut absolument couper les pics qui restent fixés à l'animal afin qu'ils ne migrent pas dans le corps de la pauvre éprouvée, en l'occurrence, Jenny. C'est une légende... la vérité est tout autre. En coupant les pics, ils ramollissent et deviennent impossibles à retirer. Il "aurait fallu", dis-je bien, une opération pour la modique somme, mesdames et messieurs, de 400$. À 20h le soir, en pleine campagne, difficile de trouver des ressources fiables, à bon marché et pas trop loin de la maison.

Ma fille s'inquiète, mon portefeuille pleure et moi, j'essaie de garder mon calme et de prendre une décision éclairée même si le vétérinaire, au bout du fil, ne fait aucun effort en ce sens en m'annonçant que, si je ne fais rien, la pauvre souffrira le martyre et risque même de mourir d'une hémorragie interne lorsque les pics perforeront ses organes vitaux. Rien de moins.

Nous tentons l'impossible en lui fournissant du Gravol, dose animale, question d'amoindrir ses réflexes afin de lui extraire les pics, méthode maison. Rien à faire, sa joie de vivre est plus forte que tout. On double la dose. Malgré le concours pharmacologique, la pauvre, que dis-je, la persévérante Jenny s'anime toujours à la mélodie de son nom. Quelques marches de l'escalier lui échappent et elle se roule sur le dos pour quêter quelques caresses au beau milieu de la nuit.

Finalement, des capsules d'ail, des comprimés de vitamines C et des séances de Reiki en quantité industrielle. Et "Pan" dit-il!
Et ce fut le premier miracle de Jenny. Certains pics sont sortis et tous les autres ont littéralement fondu en larmes devant tant d'amour et de grâce. Une année plus tard et Jenny est toujours et encore une amoureuse de la vie.

Dernièrement, notre célèbre miraculée a commencé à boiter. Consultation oblige et la vétérinaire est directe: excroissance des coussinets et champignons. Il faut opérer sinon elle souffrira et tralala. Toutefois, étant donné son âge avancé... Jenny ne regarde jamais en arrière.... quelle qualité! Donc, toutefois, elle souffre au coeur d'un souffle qui risque de l'emporter d'un seul souffle... OUF! Sans compter l'estimation des travaux!

On rapplique à la maison. Bains de pieds au Nutribiotic et Reiki, Reiki, Reiki. TALAM!

Ma Jenny, celle de ma fille assurément, est une enseignante hors pair. Au coeur de sa joie de vivre, malgré des désagréments qui emporteraient plus d'un humain sur des voies obscures et dégénérescentes, Jenny nous éclaire sur l'auto-guérison et l'amour.


Elle jappe à outrance, elle pique des excréments de chats dans la litière, me fait des flaques de pipi au bas de l'escalier spécialement pour que je m'y mouille au petit matin, elle grogne au moindre chuchotement extérieur... elle dort avec ma fille. Et l'épreuve des pics m'a propulsé dans un élan d'amour intense pour ce chien qui représente l'inconditionnel à l'état pur. Soudainement et miraculeusement, je l'ai aimé plus que tout. Je l'ai aimé tout autant que ses comportements m'agressaient auparavant. Comme quoi l'épreuve cache en elle la possible transcendance. Celle qui ouvre et éveille.

Aussi, chaque fois que je m'offre un Reiki ou qu'une personne me sollicite pour un soin, je rallume la grille d'amour planétaire et universelle. Chaque fois que je regarde Jenny et que je l'appelle "Ma Miraculée", je rallume cette grille en moi par l'amour qui m'habite et m'anime.

Jenny est mon idole et je l'aime pour ce qu'elle est, certes, pour ce qu'elle m'enseigne, assurément. N'y a-t-il pas près de chacun de nous un Maître enseignant qui se manifeste, simplement pour nous propulser vers l'avant de Soi, là où on projette une semence chaque fois qu'on dit "Je t'aime".

samedi 21 juillet 2007

Les petites mains art giles


Au petit matin précoce et brumeux, et je dirais même pluvieux, ma plume colle au papier.

Pigeon Hill, couleur local de St-Armand dans la région Brome-Missisquoi, est sillonné d’artistes de renom dont un couple potier, Michel Louis Viala et Sara Mills, coup de coeur de mes années 90. Michel est un passionné de céramique et, à l’époque, de fractals. Céramiste coloré et recherché, il œuvre conjointement et harmonieusement avec Sara, sage compagne d’un long parcours.

Petit retour en arrière, preuve qu’il ne faut pas couper tous les liens avec le passé…. Hiver 1990, Banff Center, Alberta. J’y étais pour créer une exposition photographique: « La femme de ma vie », hommage à la maternité. Tout un hiver au cœur des montagnes enneigées en compagnie d’artistes de tous pays, de toutes expressions artistiques, un bain culturel enivrant. Et Viala y était aussi.

17 ans plus tard, en plus de m'offrir des retrouvailles improvisées, je réalise un rêve, celui de me retrouver à l’Atelier Pluriel Singulier de Michel et Sara pour créer des pièces de Raku, technique de céramique japonaise qui donne naissance à des pièces magnifiques même pour la novice que je suis. Quel plaisir!

Je n’ai jamais tourné la terre. Je l’ai marchée, courue, survolée et embrassée…. Un matin, entre mes "petitesmainsagiles", je l'ai retournée au rythme élémentaire de l'eau, du feu, du bois et de l'air.

Ce matin-là, j'ai matérialisé l’empreinte du temps quand le temps emprunte la matière pour me révéler mon histoire.

Atelier Pluriel Singulier: voir liens internet

jeudi 19 juillet 2007

Faire l'École Buissonnière


Comment pondre un blog sans être assise à l’ordi à taper ces mots qui sont comme un fruit qui pousse à être cueilli? Comment?

Et bien, simplement, en étant assise à la bibliothèque de l’École, dos à la pluie qui voile ce matin précoce. Assise sur un "Le Corbusier", objet de raffinement en ce lieu harmonisé, pensé et créé par Marc et André.

Au menu, une rencontre magique avec le « remplaçant » du Principal de cette École de Pigeon Hill, petite localité de la région Brome-Missisquoi. Bien que, pour l'occasion, je me sois révélée retardataire, pas de copies. Je mérite un rire accueillant pour célébrer mon retour en classe. Un retour délicieux et relaxant pour ces quelques jours de repos au Gîte L'École Buissonnière.

Il fait bon chez Marc et André! Il fait bon à Pigeon Hill à vélo sur les routes sinueuses bordées de feuillus majestueux. Il fait bon s'arrêter épier deux chevreuils qui se croient bien camouflés. Il fait bon se sucrer le bec à la Sucrerie de l'Érable à Frelisghburg. Il fait bon retourner l'argile à l'Atelier Pluriel Singulier. Il fait bon, simplement, de me retrouver dans un ailleurs qui me rapproche un peu plus de moi.

Ce matin, je m’offre le cadeau de la richesse du moment présent en guise de renouveau. Sa saveur a un prix, celui de l’accueil et de la présence.

Ce présent, il sommeille présentement à l'École Buissonnière au coeur de Pigeon Hill.

C’est une invitation à jouer l’explorateur et à découvrir que faire l’École Buissonnière est un privilège.
Gîte l'École Buissonnière: voir liens internet

jeudi 12 juillet 2007

Allumer la grille/Fire the grid

Le 17 juillet 2007 à 11h11 (heure de Greenwich, 7h11 heure du Québec), les habitants de la planète sont invités à s’unir par la méditation et la prière pendant 1h, en groupe ou individuellement, afin d' « Allumer la Grille ». Cette action a pour effet d’insuffler une énergie de guérison au centre de la Terre et de régénérer son noyau.

Il s’agit d’une action d’amour dans l’intention de ramener la Paix et l’Amour sur la Terre, de ramener la Vie à son sens le plus pur comme l’a vécu le fils de Shelley Yates. Mort par noyade lors d’un accident de voiture et maintenu vivant par des machines, il a été ramené à la vie grâce aux nombreuses personnes qui l’ont visité, et surtout touché, habités d’une intention d’Amour. Shelley Yates avait reçu cette indication de la part des Guides de Lumière qui l’ont aidé, elle aussi, à survivre de ce même accident. Ce sont les Guides qui accompagnent Shelley Yates qui formulent l’invitation du 17 juillet 2007.
Pour en savoir plus, voir les liens internet.

À 7h11 le 17 juillet 2007, je choisis de vivre ce privilège qui m’est offert en touchant les membres de ma famille. Je choisis de les convier à un rendez-vous terrestre et de leur témoigner mon Amour, ma reconnaissance et mon affection. Je choisis de les toucher. De les toucher physiquement et de les toucher intérieurement. Je choisis de nous offrir l’opportunité de vivre un moment ensemble et de partager le meilleur de nous-même. Je ne sais pas encore quelle sera la formule. Elle sera.

Puisque chacun de nous porte et est Gaïa, chacun de nous a besoin d’Amour. Et si cette action d' « Allumer la Grille » revêtait la proposition de conscientiser cette flamme, cette chaleur humaine de l’Amour par l’amour qui circule en soi et autour de soi. Une invitation à la rallumer au besoin et à la nourrir sans cesse.

Et si ce rendez-vous était un rendez-vous avec Soi et s’il était temps de prendre le temps de s’offrir ce « toucher ».

Il est peut-être plus ardu de réunir sa propre famille afin de s’offrir reconnaissance et amour que de se choisir un groupe pour méditer et prier pour la Terre tout comme celle de notre propre Coeur. Chaque regard d’Amour pour Soi et pour nos proches anime la Grille énergétique du Cœur de la Terre. Une action Coeur à Coeur. Nous avons tous les outils. À nous de les conscientiser le 17 juillet 2007 et chaque jour de notre voyage terrestre.

À suivre !

Allumer la grille: voir liens internet

mardi 10 juillet 2007

La parade du Mondial


Des couleurs, de la musique et des saveurs qui font voyager sur la rue Lindsay à Drummond.

Partir ailleurs quelques heures ou quand l'ailleurs s'approche de soi au point de faire oublier le quotidien et d'allumer des étincelles dans les yeux.
Partir pour un ailleurs, un passage nécessaire au coeur de soi avec, comme passeport, l'intention d'explorer Qui on est.

L'intention de s'explorer à travers les gestes les plus simples ou les rencontres des plus routinières, avec un regard neuf.
Un voyage qui modifie l'angle, qui accentue les contrastes et qui nourrit l'accueil du présent moment, saveurs de l'ici et maintenant dans toutes ses modulations.

Ce soir, Drummondville vibrera aux couleurs du Monde, aux ondulations musicales et aux rituels de danse enjoués et endiablés.

Et si chaque jour nous proposait une invitation ludique à s'abandonner à Qui on est au coeur de la Danse de la Vie!

lundi 9 juillet 2007

Entendez-vous la pluie?

Écrire sous la mélodie de la pluie anime l'imaginaire et l'intériorité. Je jouis de ce moment unique du silence musical qu'offre ce temps humide qui m'invite à l'intérieur, de moi tout d'abord.
J'écoute l'eau, les gouttelettes, le vent, le rebondissement des gouttes sur les voitures, sur le bois, sur la terre...j'écoute... et j'entends, j'entends surtout le fluide intérieur qui fertilise mon imaginaire. Les images défilent, les mots se disputent la page et je respire lentement afin d'absorber l'information qui me provient de ma cascade intérieure, source intarrissable de Vie.

Maître et disciple de soi-même, c'est écouter les pistes que nous lance notre voix intérieur et prendre cette voie comme on prend la route pour aller rejoindre l'être aimé. Dans l'empressement et le désir de découvrir, d'explorer, d'expérimenter dans l'ouverture du coeur.

"Ne redevient-on pas une jeune fille chaque fois que l'on court se faire aimer!" (Les vaisseaux du coeur, Benoîte Groulx)

Et si cet être aimé etait en soi, au coeur de soi, terré dans un racoin en attendant une invitation, une rencontre fortuite, un hasard nécessaire. Et s'il était SOI. Et si cela nécessitait un rendez-vous officiel! et pourquoi pas!

Aujourd'hui, j'ai rendez-vous avec CELLE QUE JE SUIS et j'en profite pour lui offrir le meilleur de moi-même.

Gratitude Rock

Loin d'être un camp de vacances aux États-Unis ou un site initiatique amérindien...

Compagne de mes journées, au creux de mes poches, sur ma table de nuit ou de travail.
Elle est ici.
Un "reminder" des douceurs de la vie.

Au contact de ma main, la Turquoise, qui a squatté dans ma poche, donne naissance à un sentiment bienfaisant de gratitude envers les bénédictions de la vie, de ma vie.

Des aurores boréales du coeur.

Sur le parcours des défis quotidiens, la santé, le sourire d'un enfant, une assiette bien garnie, un stationnement trouvé facilement, un dessert savoureux, une douche rafraîchissante, un chat qui quête une caresse, un ami qui arrive à l'improviste ou le rayon de soleil qui épouse la table de la cuisine sont autant de bénédictions qui soulèvent la joie de l'âme et du coeur.

Je vous invite à Gratitude Rock, là où nous sommes les artisans des plus grandes oeuvres pyrotechniques, celles des éclats du coeur et des lumières de l'âme quand le présent se fossile dans l'instant présent, saveur bénie de la Vie.

Line

dimanche 8 juillet 2007

Chocolat belge pra Liné !

Je me délecte déjà de l'anticipation heureuse de partager avec vous mes passions les plus secrètes, les plus délicieuses et les plus expansives sur ce blog.

Grâce à mon meilleur ami Jocelyn, fidèle compagnon de mes créations informatiques, je mets du plomb dans mon crayon et de la fanataisie sous la plume!

En ce lendemain du Lucky Seven planétaire, pour ne pas dire universel, j'étire la chance jusqu'à ce deuxième jour un de l'année chanceuse dont le 7 du 7 2007 a donné naissance. Nous ne sommes que le 8, chiffre par excellence dont les courbes fluides nous propulse dans l'infini.

Que cette infiment délectable journée vous comble passionnément telle la douceur infinie d'une délicieuse bouchée de chocolat belge pra-Linée.

Line