mercredi 29 août 2007

Excès de vitesse

On dit : « avoir le pied pesant » .

Je ne sais pas si c'est la chaleur humide du mois d'août ou les nuits plus fraîches ou si c'est simplement un conditionnement des jours entourant mon anniversaire. Un peu tout de ça et rien de cela. En tous les cas, les projets fusent de toutes parts.

Le début de l'été a favorisé un temps d'arrêt. Enfin, une lumière rouge! Le pied droit bien enfoncé sur le frein. Un temps au neutre. Le temps de laisser circuler ce qui m'a passé sous le nez. Une opportunité de changer de route, de poursuivre ou de faire demi-tour. À gauche, à droite! Rien à voir avec le Pied de Poule, mais avec la danse de la Vie.

Au coeur de l'été, un nouveau départ s'est infiltré sur ma route. Je me suis laissé séduire par un virage, une courbe sinueuse et par l’inconnu. La circulation plus lente, en mouvement constant, fenêtres baissées, le soleil et la musique, il m'a semblé rouler en décapotable. Je me suis gavé à admirer le paysage, à apprécier les odeurs, à prendre le temps de faire partie de tout et surtout de moi.

Maintenant, la rentrée des classes pousse dans le dos et aspire vers l'avant sans pour autant nous prévenir de l'accélération que cela provoque. La musique dans le piton, une super bonne tounne des années 80, "I WILL SURVIVE", et c'est prouvé... le pied s'enfonce et la route défile et s'enfile au passé pour plonger droit devant dans le présent avenir. C'est presque grisant!

Je ne sais jamais si je suis en infraction au silence de Gloria Gaynor, je suis enivrée par l'élan. Heureusement que mes yeux balaient le tableau de bord. Il y a aussi le fameux radar du police de Lise Dion. Dans ce cas, il est trop tard et la facture des excès ramène à notre propre réalité.

Même si la circulation est rapide, même s’il fait un soleil de plomb sur ma décapotable, malgré "LETS GET LOUD", mon corps me rappelle qu’il est 48 années et que je suis bien mieux d’apprécier le paysage à basse vitesse que de tout louper à 130 à l’heure.

Ce matin, je fais un petit tour au poste à essence, question d’y faire le plein, le prix est à la baisse! et j’entends emprunter les routes de campagne. Les autoroutes… un autre jour.

lundi 13 août 2007

Bonne fete Dino

Encore quelques jours et je complète mes 48 années sur la planète… pour cette vie-ci.

Il y a 40 000 000 d’années, des dinosaures vivaient ici et ne se préoccupaient de rien d’autre que de leurs besoins essentiels de survie. On est passé de l’expression « survie » à l’expression « choix de vie ».

Maintenant, à chacun ses choix, rien ne va plus!
Comme au Casino, certains choisissent le « bluff », d’autres l’inconscience des machines à sous. On y met tout et on voit ce que le hasard de la vie nous réserve. Et gling!gling!gling! Rien du tout. Le hasard de la vie ne réserve rien à personne car le hasard n’existe pas. La vie se concocte de rencontres nécessaires et d’attraction. Newton, vous connaissez?

Maintenant que le dinosaure en nous a tout ce dont il a besoin : nourriture, abri et qu’il se reproduit à sa guise, il assure sa survie et peut choisir de vivre. Et, ce choix, il le renouvelle à chaque jour de sa vie. Est-ce que chacune de nos actions nourrit la Vie, en soi et autour de soi ?

Non seulement il choisit de vivre, il choisit le « comment ». Pour certains et au cours de certaines périodes de l’existence terrestre, c’est dans le mode survie que l’humain s’est installé, croyant vivre car ses petits besoins de base sont assurés. Il lutte toujours pour sa survie : au travail, dans sa vie amoureuse, au cœur de ses relations personnelles. Il lutte même contre lui-même. Son Être profond lui chuchote des « aspirations » avec lesquelles il déclare la guerre sous prétexte que c’est la voix d’un autre qu’il entend et que cela n’a rien à voir avec le gros bon sens. Surtout, ne pas penser ! Surtout, éviter tout désir de grandeur, quand on ne connaît pas le moyen d’y aspirer.

Maintenant qu’on a tout cuit dans la bouche, l’effort à fournir pour réaliser et matérialiser les aspirations de notre Être profond nous apparaît inhumain et incommensurable. Ce qu’on ignore, c’est qu’il suffit de les faire nôtres et qu’il suffit de répondre « oui » à l’aspiration et de se laisser inspirer par celle-ci. Attendre, simplement attendre les indications de la carte routière de notre vie, puisque le « comment » est du domaine de l’Univers.

Un peu plus complexe que le dinosaure et beaucoup moins confiant, l’homme d’aujourd’hui se préoccupe plus qu’il ne s’occupe. Lorsque Dino a faim, il cherche sa nourriture et il mange. Lorsque Dino est fatigué, il dort. Lorsque l’homme a soif d’amour, il boit. Lorsqu’il a besoin de travail, il se plaint. Lorsqu’il souffre dans son corps, il impute la faute sur les autres, sur l’environnement et il sollicite les grands manitous de la planète entière.

À l’aube de ma 49ième année, je réalise à peine la puissance d’une respiration. Vous savez, la respiration, celle qui unit l’inspiration à l’expiration en un seul mouvement. Et si la vie prenait sa force entre les deux. Et si toute la création n’était qu’un souffle. Et si la co-création était l'oeuvre de soi au coeur du tout, dans l'inspiration du moment et dans sa plus simple expression.

En cadeau d'anniversaire, je m'offre le souffle de Vie dans la vague pranique qui fertilise tout mon Être et qui l'inspire à vivre. Car la vie n'est pas un cadeau, mais juste un prêt. Alors, je m'occupe à la mériter.